À Plaisir, chaque objet a droit à une seconde vie

Ici rien ne se perd : on revend, on réutilise, on recycle. Depuis 2022, la collectivité francilienne tire pleinement parti d’Agorastore pour donner une seconde vie à son matériel.

À la manœuvre, Lydie Beaumont, Gestionnaire mobilier à la Direction des finances et des achats, orchestre chaque vente avec fluidité et rigueur.

Véhicules, mobilier scolaire, matériel de cantine ou même livres anciens… Plus de 240 biens ont été vendus depuis le début du partenariat. La ville de Plaisir a décroché en 2024 le titre de Lauréat Bronze du programme Meilleur Vendeur d’Agorastore. 

Rencontre avec une professionnelle pragmatique et inventive, pour qui chaque objet mérite sa chance.

« Mon rôle, c’est de faire vivre le mobilier de la ville, du neuf à la revente »

Pouvez-vous nous présenter votre rôle au sein de la ville de Plaisir ?

Je suis Gestionnaire mobilier à la Direction des finances et des achats. Mon rôle consiste à gérer tout le cycle de vie du mobilier de la ville : de l’entrée des équipements neufs à la sortie des anciens, en passant par leur réutilisation, leur vente, leur don ou leur recyclage. C’est un poste transversal : je travaille avec les écoles, les services administratifs, la cantine, la voirie…

Concrètement, je suis le point de passage de tous les objets : quand un matériel n’est plus utilisé, il passe par moi. Je regarde s’il peut être réparé, réemployé par un autre service ou s’il vaut mieux le mettre en vente. Et dans certains cas, quand le matériel est trop abîmé ou vraiment obsolète, on le dirige vers le recyclage.

Je gère principalement du mobilier, et ponctuellement, des véhicules en lien avec les services techniques. C’est très varié, et c’est ce qui rend ce poste stimulant.

« Je vends de tout… Même des livres ou des poubelles dauphins ! »

Depuis quand travaillez-vous avec Agorastore et quels types de biens mettez-vous en vente le plus souvent ?

Nous avons commencé notre collaboration en 2022. Les ventes sont très variées : mobilier scolaire, mobilier de bureau, électroménager de cantine, matériel agricole ou encore structures de jeux. Il m’arrive aussi de vendre du mobilier pour la petite enfance, voire des livres ou du matériel d’archives. J’aime bien tenter ma chance, même avec des objets atypiques, et souvent, ça marche !

« Je gère tout de A à Z, de la photo à la remise du bien »

Comment se déroule concrètement la mise en vente d’un bien sur Agorastore ?

Je m’occupe de tout : identification du matériel, vérification de son état, photos, prix, mise en ligne, suivi des enchères et gestion du retrait. Avant, chaque service gérait ses ventes, mais c’est désormais centralisé. Cela prend du temps, car il faut être rigoureux : s’assurer que le bien n’est plus utile ailleurs, qu’il est fonctionnel, et fournir un maximum d’informations.

Quand il s’agit de matériel technique, je travaille étroitement avec les services concernés, notamment pour vérifier le contrôle technique ou d’éventuels entretiens.

« Je publie en cycles de quinze jours, avec toujours un week-end
inclus »

Avez-vous développé une méthode pour vos ventes ?

Oui, je commence à avoir mes réflexes. Par exemple, je publie les annonces sur une période d’environ quinze jours, en incluant toujours un week-end, car les gens regardent davantage à ce moment-là.

J’arrête les publications autour du 15 du mois, car les paiements Agorastore arrivent en début de mois suivant, ce qui me permet d’être dans les temps pour notre comptabilité.

Je passe également beaucoup de temps à observer le marché, notamment sur les sites de revente grand public, pour comprendre les tendances et ajuster les prix des biens. Cela me permet d’anticiper les périodes propices à certaines ventes. Par exemple, je sais que le mobilier scolaire part mieux à la rentrée, tandis que le matériel agricole trouve plus facilement preneur à la fin de l’été.

« Parfois, une vente échoue à un moment, mais fonctionne quelques mois plus tard, il faut de la ténacité ! »

Vous avez vendu plus de 240 produits depuis 2022, dont près de 90 en 2024. Comment expliquez-vous cette régularité ?

Quand je suis arrivée, plusieurs classes avaient fermé, donc on avait stocké énormément de mobilier d’école. J’ai reçu pour mission de vider ce stock : à peu près 1 000 chaises et bien d’autres objets !

Depuis, on renouvelle beaucoup le matériel, donc il y a toujours de quoi vendre. Je pense aussi que la clé, c’est la ténacité. Parfois, une vente échoue à un moment, mais fonctionne quelques mois plus tard. J’ai par exemple remis en vente une lame de déneigement restée invendue en mars : elle est partie en septembre. Il faut tenir compte des saisons et du marché, sans se décourager.

« Agorastore, c’est simple, carré et très bien suivi »

Qu’est-ce que les enchères en ligne vous apportent par rapport à d’autres modes de cession ?

C’est un vrai gain de temps et de transparence ! Le process est très bien huilé : une fois la vente terminée, Agorastore nous envoie la facture, les paiements suivent rapidement et le process est très bien encadré.

Je trouve aussi la plateforme très sécurisante. En cas de doute sur un acheteur, je contacte mon conseiller Agorastore : il peut consulter l’historique du profil et me rassurer. À l’inverse, si un paiement pose problème, la vente peut être annulée en un clic. On se sent vraiment accompagnés.

Et puis il y a les bonnes surprises : un lot d’abris de jardin abîmés vendu trois fois le prix attendu, un matériel agricole mis à prix 1 000 € et qui a atteint 6 000 €… Les enchères réservent souvent de belles ventes.

« C’est très gratifiant de voir que tout cela profite directement à la ville »

La ville de Plaisir a reçu le titre de Lauréat Bronze 2024 du programme Meilleur Vendeur d’Agorastore. Comment avez-vous accueilli cette distinction ?

Très bien ! (rires) Je ne m’étais pas rendue compte du volume total des ventes. Quand j’ai vu les chiffres, j’ai été impressionnée ! C’est gratifiant, parce que tout l’argent récolté est réinjecté dans le budget de la ville. On participe directement à l’amélioration du cadre de vie. Et puis, ça fait plaisir de voir que le réflexe de revente s’installe dans la collectivité. Les services commencent à m’appeler spontanément quand ils trouvent un bien à potentiel. Même la déchetterie me contacte quand elle repère un objet récupérable. C’est devenu un réflexe collectif. Et puis, j’y mets aussi un peu d’instinct : si un objet me semble avoir du potentiel, je préfère toujours tenter la mise en ligne. Le résultat me donne souvent raison. Dernier exemple en date : des poubelles en forme de dauphin que j’ai réussi à vendre ! (rires)

« Il ne faut pas hésiter : tout à y gagner, rien à perdre »

Que diriez-vous à une collectivité qui hésite encore à se lancer sur Agorastore ?

Je leur dirais : il faut y aller ! Il n’y a rien à perdre. À partir du moment où on suit les étapes et qu’on garde la main sur ses biens, tout se passe très bien. Le suivi est impeccable, les conseillers disponibles, et la plateforme est très simple d’utilisation.

Il faut simplement prendre le temps, être rigoureux et persévérant. Le reste vient naturellement.

Avec sa rigueur et sa curiosité, Lydie Beaumont incarne parfaitement l’esprit du réemploi public : faire mieux avec l’existant. Son approche méthodique et son sens du marché montrent qu’avec un peu d’audace et d’organisation, chaque collectivité peut transformer ses biens inutilisés en ressources utiles, et faire du durable, un réflexe quotidien.

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