Interview de Pascal Guimard – IFCE
Interview de Pascal Guimard – IFCE
Partenaire depuis 2020
64 équipements vendus en 2024
79 000 € de volume de ventes en 2024
IFCE : la vente en ligne, levier de transparence pour le service public
Acteur public de référence dans la filière équine, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) conjugue tradition et modernité. Entre les Haras nationaux, l’École nationale d’équitation de Saumur et la préservation du patrimoine équestre, l’établissement gère un parc immobilier et matériel d’une ampleur unique.
Depuis 2020, il s’appuie sur Agorastore pour structurer et professionnaliser la vente de ses équipements, dans une logique de transparence et de réemploi. Rencontre avec Pascal Guimard, Responsable du patrimoine immobilier, qui revient sur cette démarche rigoureuse et pragmatique de valorisation du patrimoine public.
Pouvez-vous nous présenter l’IFCE et vos principales missions ?
L’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) est un établissement public administratif d’intérêt national, placé sous la double tutelle des ministères de l’Agriculture et des Sports. Nous opérons sur tout le territoire français, à travers plusieurs missions :
- une mission régalienne, avec la police sanitaire des équidés et des ânes,
- une mission de formation et d’expertise, notamment à travers l’École nationale d’équitation de Saumur,
- une mission de préservation et de transmission du patrimoine équestre, incarnée par les Cadres Noirs.
Nous comptons environ 600 agents répartis sur quatre grands établissements nationaux : Saumur, Pompadour, Le Pin en Normandie et Uzès dans le Gard.
Pour ma part, je pilote la gestion du patrimoine immobilier de l’établissement à l’échelle nationale : constructions, rénovations, locations, cessions, montages juridiques… Et, bien sûr, la vente des biens mobiliers et matériels devenus inutilisés.
Après la fermeture de plusieurs haras, nous avons dû gérer un volume important de matériels à céder : véhicules, tracteurs, équipements techniques, matériels d’élevage…
Depuis nos premières ventes en ligne en 2015, nous avons cumulé environ 1,3 à 1,4 million d’euros de cessions. Aujourd’hui, notre volume annuel se stabilise autour de 120 000 €.
Quelles sont vos priorités aujourd’hui en matière de gestion et de valorisation ?
Notre logique est simple : faire sortir les biens inutiles de notre actif, de manière efficace et transparente. Nous ne cherchons pas à maximiser le prix à tout prix, car nous vendons souvent des équipements très spécifiques.
Ce que j’apprécie particulièrement avec Agorastore, c’est l’intégration complète du process : de la mise en ligne jusqu’à la facturation, tout est fluide et cadré. Cela permet de garantir la transparence des ventes publiques, d’éviter tout risque de favoritisme et de toucher un public très large, y compris des acheteurs internes.
Et les résultats sont là : les taux de conversion sont bons, le marché fait son œuvre et nous gagnons du temps sur la partie administrative.
Quels types de biens vendez-vous le plus souvent ?
Nous cédons régulièrement des véhicules, du matériel agricole ou de manutention, du matériel d’élevage, des voitures d’attelage et divers équipements techniques. C’est une grande diversité, à l’image de nos métiers et de la richesse du patrimoine que nous gérons.
Nos acheteurs sont tout aussi variés : des professionnels du monde équin ou agricole, mais aussi des particuliers curieux ou passionnés, selon la nature des lots. Pour les matériels techniques très spécialisés, comme ceux liés à la reproduction ou au transport d’équidés, nous avons surtout affaire à des acheteurs avertis, qui connaissent parfaitement la valeur et les contraintes de ce type de matériel.
Cette expertise côté acheteur est un vrai atout. Elle limite considérablement les incompréhensions ou les litiges après la vente. Les fiches produits sont précises, les photos détaillées, et le format de la vente aux enchères crée un cadre transparent où chacun engage son offre en connaissance de cause. C’est un point essentiel pour un établissement public : nous devons garantir l’équité, la traçabilité et la sérénité du processus, tout en restant efficaces.
Comment sélectionnez-vous les biens à céder ?
Dès qu’un bien n’est plus utilisé sur un site, il est inventorié, évalué, puis orienté vers la vente. Sauf exception, par exemple lorsqu’un accord partenarial est trouvé avec une collectivité locale, il passe sur Agorastore. C’est devenu un réflexe bien intégré dans nos procédures internes.
Cette démarche permet d’assurer un suivi rigoureux du cycle de vie des équipements et d’éviter l’accumulation de matériel dormant. Elle contribue aussi à la transparence de notre gestion : tout bien identifié comme réformé trouve une issue claire, publique et traçable, dans le respect des règles de la commande publique.
La démarche de réemploi fait-elle partie intégrante de votre stratégie ?
C’est une évidence : gérer les ressources publiques, c’est aussi éviter le gaspillage.
Avant de vendre, nous pratiquons d’ailleurs beaucoup de réemploi en interne : un matériel inutilisé sur un site peut parfaitement resservir ailleurs. Et sur le plan personnel, je regarde moi-même régulièrement Agorastore en tant qu’acheteur ! Le cycle de vie des biens publics doit être prolongé autant que possible.
Comment s’organisent les ventes au sein de vos différents sites ?
Nous avons deux administrateurs nationaux qui pilotent le dispositif, une collègue et moi-même. Chaque site dispose de correspondants locaux chargés de la mise en ligne (photos, descriptifs, plaques signalétiques…). Ils me soumettent leurs propositions de prix, que je valide dans la majorité des cas. Je peux ajuster un intitulé ou un descriptif pour plus de clarté, mais le fonctionnement est très fluide et largement délégué.
Toute la partie administrative avec Agorastore reste centralisée pour garantir la cohérence du suivi.
Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la vente en ligne ?
La transparence, d’abord. C’est un élément fondamental pour un établissement public : chacun a accès à la même information, les règles sont claires, et tout le monde a la possibilité d’enchérir dans des conditions équitables.
Vient ensuite la simplicité du dispositif. La mise en ligne est rapide, la procédure est bien encadrée et ne mobilise pas excessivement nos équipes. Cela nous permet de gérer nos ventes sans complexifier nos circuits internes, tout en respectant les exigences administratives.
Enfin, il y a la visibilité. Pour certains matériels très spécifiques, nous n’aurions jamais imaginé atteindre un tel public sans une plateforme nationale. Agorastore élargit considérablement notre champ d’acheteurs, en France comme à l’étranger, et permet à chaque bien de trouver preneur à sa juste valeur.
Qui sont les acheteurs de vos biens ?
C’est très varié : des professionnels du secteur équin ou agricole, des collectivités, mais aussi des particuliers. Comme nous avons une mission de formation, nous avons aussi une large base de données de professionnels. De fait, pour certains matériels spécialisés, nous informons directement nos réseaux professionnels quand une vente est en ligne sur Agorastore.
Et que deviennent les recettes de ces ventes ?
Comme dans tout établissement public, les recettes sont fongibles : elles rejoignent le budget global. Nous réalisons un bilan annuel transmis à notre secrétariat général, mais sans objectif de rentabilité spécifique.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres établissements publics qui souhaitent structurer leurs ventes ?
Je dirais :
- Soignez la précision des informations dans les annonces. Plus vous êtes clairs, moins vous aurez de questions.
- Ne craignez pas de fixer des prix de départ bas : le marché s’équilibre naturellement.
- Pensez réemploi et transparence : ce sont les deux piliers d’une gestion publique moderne et responsable.








