Interview de Pascal Diguet – Eureden, Groupe agroalimentaire coopératif breton

Partenaire depuis 2022

54 véhicules et équipements vendus avec Agorastore

XXX XXX € de volume de ventes

Eureden est un groupe coopératif agroalimentaire breton, né en 2020 de la fusion de Triskalia et du Groupe d’Aucy. Fort de ses 18 500 agriculteurs-coopérateurs et 8 500 collaborateurs, Eureden s’appuie sur ses six branches d’activités pour proposer un bien-manger durable et accessible. Afin d’optimiser la gestion de son parc matériel et valoriser ses équipements, le groupe a noué un partenariat avec Agorastore en juillet 2022. Pascal Diguet, Responsable des Contrats et Achats techniques, revient pour nous sur cette collaboration et les enjeux liés à la seconde vie des matériels.

Quel est votre rôle au sein du groupe Eureden ?

L’entreprise Eureden est née en 2020 de la fusion de deux coopératives sécables – Triskalia et le Groupe d’Aucy. Durant ces cinq dernières années, j’ai donc pris la main sur un certain nombre de missions. Auparavant, je m’occupais notamment de prendre en charge les équipes de maintenance des silos de stockage des céréales, j’ai également géré les mises en place de location de télescopiques, ce qui représente environ 150 locations l’été et 70 à 80 à partir de l’automne.

Depuis un an et demi à peu près, je suis maintenant en charge de l’intégralité du parc de matériel du groupe. Avant mon intervention, il n’y avait aucun process spécifique. J’ai donc commencé par faire un inventaire de l’existant, c’est-à-dire pas moins de 500 matériels au sein de la coopérative. J’ai ensuite pu mettre un certain nombre de choses en place et je me suis rapidement aperçu que nous avions parfois des chariots hors d’usage sur bon nombre de nos sites. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé à vendre du matériel via Agorastore. Depuis mai 2024, je m’occupe donc, au fur et à mesure, de prendre en charge l’ensemble des chariots inutilisés ou en renouvellement. 

Quels sont vos principaux objectifs ?

L’objectif, c’est évidemment et avant tout de parvenir à se débarrasser de ce qui n’est plus utile. L’âge moyen d’un chariot sur nos sites est d’environ 15 ou 16 ans. Cependant, ils sont conservés relativement longtemps, puisqu’il n’est pas rare que certains aient jusqu’à 25, voire 30 ans. La vente est donc un véritable vecteur de renouvellement, étant donné que lorsqu’un chariot est vendu, c’est l’occasion de s’équiper de matériel neuf

Nous renouvelons nos chariots en Location Longue Durée (LLD), ce qui représente un budget d’en moyenne 500 à 800 € par mois, selon la nature de l’appareil (thermique, gaz, électrique, différentes puissances, etc.). À l’achat, il faudrait compter entre 35 000 et 70 000 €. Les bénéfices peuvent donc tout à fait amortir le coût de la location.

Par ailleurs, comme la plupart des entreprises, nous sommes confrontés à une problématique de stockage des matériels hors d’usage. Par conséquent, je dirais qu’outre l’idée de générer des revenus via la vente de matériel, les objectifs de la gestion du parc sont avant tout ceux du renouvellement et de l’espace.

À quel moment décidez-vous qu’un équipement ou un véhicule doit sortir du parc ?

Il y a un certain nombre de facteurs à prendre en compte, à commencer, bien-entendu, par l’ancienneté du matériel. Dans le cas d’un chariot qui a 20 ou 30 ans, par exemple, il n’est plus conforme en termes de sécurité et peut vite s’avérer dangereux. De plus, en termes de praticité, il devient pour le moins difficile à manœuvrer pour les professionnels. Puis il peut également arriver que des pannes surviennent. Sur un chariot ancien, investir plus de 10 000 € de réparations n’aurait aucun sens.

Ce sont donc toutes ces conditions que nous prenons en compte avant d’envisager la vente d’un chariot. Chez Eureden, il existe plus de 250 sites. Je ne peux évidemment pas me déplacer sur chacun d’entre eux. Par conséquent, j’ai mis en place des procédures internes, afin que chacun sache qui contacter face à un tel cas de figure. Dans ce cas, un commercial se déplace et détermine quel est le besoin : la vente, le renouvellement, etc.

Comment se passe concrètement la préparation des ventes aux enchères sur la plateforme ?

Jusqu’à présent, c’est moi qui me chargeais de récupérer les photos sur les sites ainsi que les différentes caractéristiques des matériels. Je pouvais ensuite préparer les annonces. Cependant, ce sont les salariés sur site qui m’envoyaient les visuels et les photos n’étaient parfois pas très parlantes. Par ailleurs, certains descriptifs pouvaient également manquer de précisions. C’est pourquoi, dernièrement, j’ai sollicité les services d’Agorastore pour un test sur quatre sites différents.
L’idée, c’est que les professionnels d’Agorastore puissent se rendre sur-place afin d’évaluer en personne ces différents équipements et produire des annonces au plus près de la réalité. Pour l’heure, cette solution est encore à l’essai, mais il se pourrait que je l’étende à davantage de sites, si les résultats s’avèrent concluants.

Quelles bonnes pratiques appliquez-vous pour assurer le succès des ventes ?

Du côté de la création des annonces, mon rôle s’arrête en réalité à récupérer les différentes informations auprès des sites concernés et à les mettre en ligne. Cependant, je note chacune de mes ventes dans un tableau, ce qui représente plus d’une trentaine de ventes de chariots depuis mai 2024. Cela me permet d’avoir une vision d’ensemble de ce qui fonctionne et de ce qui fonctionne moins bien, afin d’optimiser la rentabilité de ces cessions. J’ai une idée plus précise de la valeur de départ à proposer.

Je me suis aperçu qu’il était préférable de proposer une mise de départ relativement basse, plutôt que la valeur finale que l’on espère atteindre. J’ai d’ailleurs un exemple assez parlant : j’ai récemment mis en vente un chariot issu de l’un de nos sites, en Loire-Atlantique. Il était en piteux état et j’ai donc pris la décision de le proposer à seulement 300 €. Étonnement, j’ai reçu pas moins d’une cinquantaine de surenchères, ce qui m’a permis de le faire partir à plus de 3 000 €. Je n’ai pas de stratégie précise pour ce qui est de mes annonces, toutefois, en expérimentant la plateforme et au gré de mes cessions, je développe une logique de vente beaucoup plus affutée.

Quels avantages trouvez-vous aux enchères en ligne par rapport aux méthodes traditionnelles de vente ?

Pour ma part, je n’ai pas fait l’expérience de la vente en direct de matériels. Cependant, je sais que c’est ce que nous faisions par le passé chez Eureden. Le problème que cela pouvait présenter, c’est que nous vendions vraiment au strict minimum : c’est-à-dire qu’un engin mis en vente à 400 € partait au prix de 400 €, voire moins. Il était impossible de réaliser une plus-value dans ces conditions. Par ailleurs, nous vendions des matériels qui n’étaient pas toujours conformes, sans suivi administratif et sans traçabilité spécifique ou accompagnement juridique. L’avantage lorsqu’on passe par un site comme Agorastore, c’est qu’il existe un véritable suivi. L’acheteur sait précisément ce dans quoi il investit, c’est écrit noir sur blanc et nous bénéficions d’une protection juridique fiable. De cette façon, pas de mauvaise surprise : nous pouvons vendre sans tracas des machines qui présentent des défauts, sans que cela soit susceptible de susciter un litige plus tard.

Vous avez vendu 54 biens avec Agorastore depuis notre collaboration. Quel usage faites-vous des recettes issues de ces ventes ?

Avec Eureden, nous avons aujourd’hui plus de 250 sites. C’est aux sites concernés que revient la recette de la vente pour chaque matériel vendu. Le site à l’origine de la cession fait ensuite ce qu’il veut de cet argent-là.

Quelles-sont vos perspectives et vos ambitions pour l’avenir ?

Nous envisageons d’intégrer l’ensemble de nos 200 magasins et 40 sites de production dans cette démarche. Le succès des opérations à plus grande échelle, comme la récente vente groupée de 70 chariots accompagnée d’un service de convoyage et de stockage, montre l’intérêt stratégique de ce partenariat. Nous sommes convaincus que la valorisation systématique de la seconde vie du matériel deviendra un levier incontournable de notre performance opérationnelle et de notre responsabilité sociétale.

Quel message aimeriez-vous faire passer à d’autres entreprises qui hésitent encore à vendre leurs équipements aux enchères en ligne ?

Moi qui ne connaissais pas le site il y a environ un an, j’ai été très vite convaincu par l’enjeu et la nécessité de l’utiliser : pour des raisons pratiques, d’abord, parce que les ventes sont faciles à mettre en ligne. Mais également pour des raisons de sécurité, par rapport aux engins que nous vendons – c’est une façon de permettre à nos collaborateurs de travailler avec un niveau maximal de sécurité – et par rapport aux transactions elles-mêmes. En effet, chez Eureden, nous savons ce que représente un impayé, c’est un cas de figure qui survient régulièrement avec nos clients adhérents, malheureusement. Avec Agorastore, on se protège de ce type de situation. Lorsqu’on achève une transaction, on sait qu’elle sera 100 % sécurisée et que nous recevrons bel et bien le paiement associé.

Lorsque j’ai fait découvrir le dispositif à ma hiérarchie, tout le monde a été immédiatement emballé par le projet. En premier lieu parce que ça génère un chiffre d’affaires que nous n’avions pas du tout ciblé, ni même envisagé. En effet, quand on pense à un appareil en fin de vie, c’est immédiatement synonyme de départ à la casse, on n’imagine pas du tout qu’il soit possible d’en tirer un bénéfice et de participer à une forme d’économie circulaire. C’est pourquoi le site Agorastore a tout de suite fait « tilt » dans ma tête. J’ai des collègues qui vendent également des véhicules légers et il m’est arrivé de vendre des remorques, des godets, etc. En bref, il y a tout un tas d’opportunités à envisager, sur des matériels inutilisés dans des entreprises et que l’on ne souhaite plus stocker. Si je devais faire passer un message, ce serait donc de se lancer sans hésiter !

👉 Retrouvez ici toutes les cessions de matériel du groupe Eureden

Ville d'Eaubonne

Lylian Sénéchal, Directeur Général des Services de la ville d'Eaubonne.

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