Interview de Laurent Bouvet – Brest Métropole & Ville
Interview de Laurent Bouvet – Brest Métropole & Ville
Partenaire depuis 2016
64 véhicules et équipements vendus avec Agorastore en 2024
340 716 € de volume de ventes en 2024
Brest Métropole & Ville gère une flotte diversifiée, composée de près de 1 000 véhicules allant des voitures légères aux poids lourds spécialisés, ainsi que des engins destinés à des missions spécifiques comme la voirie, l’élagage ou le nettoyage urbain.
Pour gérer efficacement ce parc hétéroclite et optimiser la revente de ses véhicules, la métropole a choisi de s’associer à Agorastore. M. Laurent Bouvet, Responsable du service véhicules et engins, revient sur cette démarche initiée en 2016 et sur les enjeux de la gestion durable du matériel de la collectivité.
Quel est votre rôle au sein de la métropole de Brest ?
Je suis responsable du service véhicules et engins, qui s’occupe de la gestion de l’ensemble de la flotte de véhicules de Brest métropole. Autrement dit, de tous les véhicules de la ville, à l’exception des bus qui sont quant à eux gérés en délégation de service public par le groupe RATP. Au sein du service, nous prenons en charge tout le cycle de vie de chaque véhicule : de l’achat, en passant par l’entretien et enfin, le retrait.
Aujourd’hui, à quoi ressemble la flotte de véhicules de la métropole ?
Nous avons une flotte extrêmement variée, composée d’environ 1 000 véhicules roulants : de petits véhicules particuliers, des utilitaires, des poids lourds, des engins destinés au BTP, à la voirie, à la propreté, à l’élagage, aux espaces verts, etc. En somme, cela va de la petite citadine, jusqu’au camion benne à ordures ménagères.
Pour répondre à une telle diversité, nous disposons de pas moins de quatre ateliers mécaniques, qui présentent chacun leurs propres domaines de compétence. L’un est, par exemple, dédié aux véhicules légers, un autre aux poids lourds. Nous avons également un atelier carrosserie, chaudronnerie, pour la réparation et l’amélioration des véhicules et un atelier motoculture.
En tout, nous sommes pas moins de 50 agents, qui s’articulent autour d’une unité de maintenance et de réparation. Nous avons donc tout ce qui est roulant d’une part, mais il faut également compter sur tout ce qui est matériel. Là encore, c’est assez considérable : environ 2 300 matériels à moteurs (tondeuses, souffleuses, vélos électriques….), pour un total d’un peu plus de 3 000 équipements.
Quelles sont les principales problématiques auxquelles vous êtes confrontées dans la gestion quotidienne de cette flotte ?
Nous rencontrons plusieurs défis au quotidien. Le premier se trouve au niveau du renouvellement de notre parc. Nos besoins doivent impérativement être mis en cohérence avec le budget. En effet, ces dernières années, les prix des véhicules ont largement augmenté. De notre côté, en tant que collectivité, nous sommes assujettis à un plan pluriannuel. Par conséquent, notre budget est défini sur plusieurs années. Nous devons donc impérativement nous y adapter, tout en nous ajustant aux évolutions du marché.
Il faut également tenir compte de l’électrification nécessaire de notre parc de véhicules et rendre la flotte de plus en plus propre, en passant progressivement au biogaz ou à l’électrique. Le renouvellement « environnemental » est à considérer pour chaque véhicule.
Enfin, il y a la méthode d’achat de nos matériels. Nous devons rester sur des marchés publics. Par conséquent, on ne peut pas systématiquement choisir la marque que l’on veut et cela implique aussi une formation de nos utilisateurs pour chaque marque. On doit notamment former les mécaniciens et les usagers aux matériels. La complexité majeure, c’est donc d’adapter les renouvellements en fonction du matériel que nous allons pouvoir obtenir. C’est pourquoi, dans notre service, nous avons également un pôle planification des remplacements dans la gestion de flotte.
À quel moment décidez-vous qu’un véhicule doit sortir du parc ?
Pour cela, nous avons plusieurs critères, qui vont principalement être le métrage et les heures. Si le véhicule a énormément roulé, à un moment donné, nous allons opter pour le remplacement, car il risque de coûter plus cher en réparation. C’est la même chose pour ce qui est du critère de l’âge, qui risque d’altérer sa santé mécanique. Si le véhicule tombe souvent en panne, nous envisageons assez rapidement son retrait.
Nous avons une liste prédéfinie de véhicules, classés par année. Nous la survolons régulièrement, en collaboration avec le responsable de nos ateliers, afin qu’il puisse nous faire un feedback au cas par cas. C’est lui qui pourra, par exemple, nous dire si le véhicule mérite plus ou moins de réparation ou s’il devient difficile de trouver des pièces de rechange. Tout est fait de façon à pouvoir répondre efficacement aux besoins en temps réel, aussi bien en ce qui concerne la partie mécanique que sur les changements de besoins du côté des usagers.
Pourquoi avoir choisi Agorastore pour vendre vos véhicules ?
Avant Agorastore, nous avions un marché prédéfini avec des acteurs que nous connaissions déjà, comme des entreprises. Cependant, nous ne savions pas vraiment si nous vendions au bon prix et cela limitait également le scope de nos ventes : tous les matériels ne pouvaient pas être revendus. Nous avons donc pris le temps de réfléchir à une autre méthode de vente. Les enchères se sont imposées assez rapidement.
Finalement, c’est beaucoup plus intéressant pour nous, car cela nous permet d’avoir accès à un portail d’acheteurs beaucoup plus large et de répondre à notre grosse diversité de matériels. C’est bien plus simple de trouver des acheteurs sur des matériels beaucoup plus techniques.
Pouvez-vous nous expliquer comment notre service logistique vous accompagne dans l’organisation de vos ventes ?
Concrètement, nos ventes sont regroupées directement chez un transporteur. C’est lui qui va gérer la récupération de l’ensemble de nos véhicules, surtout les plus gros, car nous n’avons pas les compétences nécessaires en interne pour prendre en charge la partie logistique, la gestion ou encore l’organisation des transports. Pour ce qui est des véhicules légers, nous nous occupons de la redistribution, car nous avons seulement à valider et à redonner la carte grise barrée, ce n’est pas très compliqué dans notre gestion. Cependant, lorsque l’on vend une benne à ordures ménagères, par exemple, nous ne sommes pas équipés pour nous assurer qu’elle est bien transférée, dans les meilleures conditions de sécurité. Passer par Agorastore, c’est donc un véritable soulagement dans notre logistique et une garantie de sécurité pour nos retraits de véhicules.
Quels bénéfices concrets en tirez-vous ?
Pour commencer, nous pouvons profiter d’une véritable expertise en ce qui concerne la vente elle-même. Nous avons un expert qui vient rapidement sur place, prendre des photos de chaque matériel à vendre, qui s’occupe des annonces et se charge d’organiser le déplacement. De notre côté, nous sommes soulagés dans notre logistique interne. Le gros matériel est pris en charge de A à Z et c’est une partie très énergivore de la gestion dont nous n’avons pas à nous occuper. Nous avons également la garantie d’un paiement 100 % sécurisé et c’est loin d’être négligeable !
Quel usage est fait des recettes issues de vos ventes de véhicules ?
Les véhicules que nous proposons se vendent très bien, très souvent au-delà de nos espérances. Toutes nos recettes sont ensuite injectées dans la caisse commune de la métropole, pour les projets de la collectivité.
Est-ce que ces ventes s’inscrivent dans une démarche de développement durable de la métropole de Brest ?
Bien-sûr oui, puisque l’objectif de ces ventes, c’est avant tout d’éviter que nos véhicules ne partent à la casse. Nous cherchons à ce qu’ils continuent d’être utilisés sur le marché de la seconde main. L’idée est de participer au maximum à l’économie circulaire. Chez nous, tout est reconditionné.
Quel message aimeriez-vous faire passer à d’autres collectivités qui hésitent encore à vendre leurs équipements aux enchères en ligne ?
En premier lieu, le message serait d’essayer. Les collectivités constateront très rapidement que ça se passe très bien. C’est rapide, facile et surtout, les prix d’achat sont nettement plus intéressants que ce qu’on leur propose en vente directe. La mise en place d’un nouveau dispositif demande forcément un peu d’organisation en amont, pour bien se préparer, mais cela a de gros avantages : retour sur investissement, libération des espaces et tout peut être vendu !
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