INTERVIEW DU LIEUTENANT THIERRY CHICAULT – SDIS DE LOIR-ET-CHER
INTERVIEW DU LIEUTENANT THIERRY CHICAULT – SDIS DE LOIR-ET-CHER
Partenaire depuis 2024
7 véhicules vendus en 2024
63 069 € de volume de ventes en 2024
Depuis 2024, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Loir-et-Cher a fait le choix de collaborer avec Agorastore pour gérer la cession de ses équipements réformés. Dans ce cadre, nous avons rencontré le Lieutenant HC Thierry Chicault, Chef du parc départemental. Il nous fait part de son expérience dans la gestion de ses véhicules et revient plus en détail sur leur collaboration avec Agorastore.
Quel est votre rôle au sein du SDIS de Loir-et-Cher ?
Je suis Chef du service du parc départemental de Loir-et-Cher, qui comprend tous les véhicules, les bateaux, les camions ou encore les remorques des pompiers pour le département. Cela représente environ 400 véhicules.
Quels sont vos principales missions ?
Je m’occupe de l’achat des véhicules, c’est-à-dire de la prospection des véhicules pompiers du SDIS. Le service opération me contacte lorsqu’il est nécessaire d’acheter tel ou tel véhicule pour un de nos centres et on me communique les missions attendues dudit véhicule. C’est ensuite à mon tour de prospecter auprès des équipementiers, afin de rechercher ce qui correspond le mieux aux attentes de la caserne. Une fois que j’ai déniché le bien adéquat, je peux l’acheter via la Grande Centrale d’Achat Public (UGAP) ou via un autre marché public.
S’il s’agit d’un véhicule qui répond à un besoin spécifique, il est affecté directement au centre concerné. Dans le cas d’un remplacement, je procède au retrait de l’ancien équipement. Si le véhicule à retirer a sept ou huit ans et qu’il est fonctionnel, on l’intègre à une caserne où il sera moins sollicité. C’est dans cette caserne que l’on retire alors un autre véhicule plus ancien et, avec cette cascade, on se débarrasse finalement d’un véhicule qui a plus de vingt ans d’âge.
Dans la mesure où l’amortissement des camions se fait sur une vingtaine d’années – et sur une dizaine d’années pour une voiture – les véhicules finalement vendus ou mis à la casse le sont dans ces délais.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre flotte de véhicules ?
Avec le SDIS, j’ai à ma charge une grande variété de véhicules. Cela va des échelles aériennes en passant par les bateaux. Toutes les casernes ont d’ailleurs le même bateau, à l’exception de la préfecture de Blois, qui a un semi-rigide, pour naviguer sur la Loire.
En plus de la gestion et de l’achat des véhicules du Service départemental d’incendie et de secours, je gère également l’atelier départemental qui est en charge de la réparation et de l’entretien. Par conséquent, nous avons aussi une cinquantaine d’ambulances qui transitent par nos services.
Par quelles formalités devez-vous passer avant et après la vente ?
Avant la vente, j’édite une liste de véhicules que je souhaite sortir du parc et c’est le conseil d’administration qui valide ma liste de réformes. Je peux ensuite procéder à la mise en vente. En revanche, je ne peux pas procéder à une vente de gré à gré auprès d’un particulier.
Plus anecdotique, nous avons également un partenariat avec un musée, à Vendôme. Un véhicule très ancien, ayant marqué l’histoire du département, peut rejoindre la collection de ce musée. C’est très rare, mais ça m’est arrivé deux fois en huit ans, tout de même.
Dans le cas d’une vente, l’argent que l’on récupère retourne directement au service finances du SDIS, qui l’intègre ensuite à ses crédits. Nous sommes un organisme public, géré par un conseil d’administration, et tous les ans les comptes sont mis à jour. La cour des comptes peut d’ailleurs contrôler ces finances.
Pourquoi avoir choisi Agorastore pour vendre vos équipements réformés ?
Auparavant, je travaillais avec une autre société, qui était sur Tours. Je leur signalais lorsque j’avais des véhicules à vendre et ils venaient les chercher, avant d’organiser la publication et la vente. Une fois cette vente réalisée, ils faisaient directement un virement au SDIS. On m’a ensuite présenté la solution Agorastore, que j’ai trouvé plutôt intéressante, car contrairement à ma première option, elle me permettait de vendre mes véhicules au fil de l’eau. Avec mon ancienne entreprise, je devais attendre d’avoir 4 ou 5 véhicules à ma disposition, puisqu’ils ne se déplaçaient pas pour une seule vente. Avec Agorastore, je peux donc publier une annonce ponctuelle et gérer le parc en temps réel.
Au début, j’avais une petite réticence, car j’ai connu un dispositif de vente aux enchères dans mon ancien département. Seulement, les acheteurs potentiels venaient voir les véhicules à n’importe quel moment de la journée et se promenaient sur mon parc, ce qui posait un problème. Je ne voulais plus opter pour ce système. Agorastore a changé la donne et je ne suis pas déçu, le côté « tout numérique » est très pratique au quotidien.
Comment se passe concrètement la préparation des ventes aux enchères sur la plateforme ?
Je gère les annonces seul. Je prends les photos, puis je remplis les fiches sur le site. Ça me prend un peu plus de temps, mais une fois qu’on a pris le coup de main, ce n’est plus un problème.
Quelles bonnes pratiques appliquez-vous pour assurer le succès des ventes ?
Lorsque je prends des photos des véhicules, je mets toujours les photos des quatre côtés : avant et arrière, droite et gauche, pour qu’on distingue correctement la carrosserie et que l’on voit tout de suite son état. Je prends aussi une ou plusieurs photos de l’intérieur, afin que ça donne une idée de l’état de la sellerie. Pour les poids lourds, j’intègre un visuel de la plaque de tare et du barré rouge qui donnent toutes les indications sur le véhicule. Enfin, j’ajoute toujours une photocopie de la carte grise et j’indique l’état du contrôle technique.
Quels avantages précis trouvez-vous aux enchères en ligne par rapport aux méthodes traditionnelles ?
Le gros avantage, c’est que les enchères ne durent pas très longtemps. Les véhicules ne restent jamais des mois en vente. À partir de la dernière enchère, généralement, c’est assez rapide avant que l’acheteur ne vienne récupérer le véhicule. Le plus souvent, il ne se passe pas plus de trois semaines – tout au plus un mois – entre la mise en vente et la récupération. Avant d’opter pour Agorastore, mes ventes mettaient beaucoup plus de temps à aboutir, car la société par laquelle je passais organisait des ventes uniquement lorsqu’elle avait beaucoup de véhicules.
Vous avez déjà vendu sept biens réformés sur Agorastore pour un total d’environ 63 000 € de volume de ventes. Quel usage faites-vous de ces recettes ?
Les recettes vont au pot commun du SDIS et peuvent servir – en fin d’année – à réaliser des virements destinés aux services qui auraient besoin d’un peu plus de trésorerie pour finir l’année. Dans mon service, par exemple, nous avons un budget destiné aux pièces détachées. Cependant, en fin d’année, il peut arriver que celui-ci soit un peu serré, selon les réparations que nous avons eu à réaliser. Dans ce cas, le service finances peut piocher dans ce pot commun, afin de rallonger un peu l’enveloppe. Pour résumer, ces ventes servent avant-tout à pouvoir continuer à mener des missions pour lesquelles nous avons eu des dépenses un peu supérieures à ce qui était prévu. Dans certains cas, l’argent peut également servir à financer des formations, par exemple. C’est une économie 100 % circulaire !
Avez-vous une anecdote particulière concernant l’une de vos ventes ?
Nous avons vendu un camion à une société qui restructure nos véhicules, pour les envoyer au Portugal. Les camions partent directement là-bas, où ils sont entièrement reconditionnés. Il existe certaines pièces que nous ne pouvons plus retrouver en France, pourtant, au Portugal, elles peuvent être complètement refabriquées. L’acheteur nous a montré des photos de quelques-uns de ses véhicules restructurés et qui ont vraiment l’air flambants neufs ! Il en a déjà racheté une centaine en France. De notre côté, nous trouvons l’idée sympa que nos véhicules réformés servent à éteindre des feux au Portugal, c’est une belle histoire.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux collectivités hésitant encore à vendre leurs équipements aux enchères en ligne ?
L’essayer, c’est l’adopter (rires) ! Plus sérieusement, les ventes en ligne sont simples, rapides et efficaces. Avec Agorastore, les véhicules ne restent pas des mois sur notre parc et les recettes obtenues sont nettement supérieures à celles que nous pouvions avoir avec notre ancienne méthode. C’est une solution gagnante pour la gestion de matériel public. Pour nous, c’est un vrai succès et un modèle à adopter.
👉 Retrouvez ici toutes les cessions de véhicules du SDIS de Loir-et-Cher
