Interview de Sébastien Escalaïs – Keolis
Interview de Sébastien Escalaïs – Keolis
Partenaire depuis 2011
Près de 400 véhicules vendus en 2024
Keolis, la performance au service de la gestion de flotte
Keolis, leader du transport public, gère plusieurs milliers de bus et cars à travers la France. Sébastien Escalaïs, Responsable Performance Parc, nous explique son rôle dans la gestion de la flotte, l’optimisation économique des véhicules et les défis de la transition énergétique. Dans cette interview, il nous dévoile comment Keolis travaille avec Agorastore pour optimiser la vente de leurs véhicules.
Quel est votre rôle au sein de Keolis ?
Je suis responsable des flottes de véhicules au sein du groupe Keolis en France. À ce titre, et avec mon équipe, nous prenons en charge les bus, les cars, mais également la flotte de véhicules légers.
Plus spécifiquement, nous centralisons la gestion de l’ensemble des véhicules sur l’Hexagone : les acquisitions, l’animation des redéploiements en cours de vie au sein des filiales ainsi que la gestion des fins de vie.
Si une filiale n’a plus besoin d’un véhicule, nous faisons alors le nécessaire pour que celui-ci trouve son utilité ailleurs. À côté de ces missions principales, nous avons d’autres missions plus transverses avec les autres Directions du Groupe : les achats pour faire remonter nos besoins, finance pour les budgets des investissements, les chiffrages des véhicules en réponse à appel d’offres, etc. Je ne suis toutefois pas en charge de l’entretien de la flotte dont la responsabilité est confiée à la maintenance.
Quels sont vos principaux objectifs ?
Pour commencer, je dois acheter les véhicules qui correspondent au mieux aux besoins de nos filiales, tout en faisant en sorte de maintenir le meilleur coût total de possession (Total Cost of Ownership – TCO). L’enjeu est ensuite de réaliser les meilleures optimisations économiques possibles, notamment en redéployant au mieux nos véhicules, là où ils seront les plus utiles et en repoussant l’acquisition de véhicules neufs. Cette volonté d’optimisation permanente est au cœur de notre stratégie de gestion.
Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre flotte de véhicules ?
Nous avons environ 10 000 véhicules en propriété, c’est-à-dire financés par des banques ou en fonds propres. Il faut ensuite compter à peu près 6 000 bus et cars supplémentaires mis à disposition par les collectivités et 3 000 véhicules légers.
Ces derniers sont utilisés en tant que véhicules de service, pour du contrôle de la fraude, pour amener les conducteurs sur les différents réseaux ou encore pour des dépannages dans le cas des utilitaires.
Mais également pour du transport à la demande, soit avec du véhicule 5, 7 ou 9 places soit avec des véhicules transformés en transport de personnes à mobilité réduite.
La durée de vie technique de nos véhicules lourds (>3.5 tonnes) est assez variable, puisqu’elle dépend avant tout de la catégorie et surtout leur taille mais elle se situe entre 10 et 20 ans. Toutefois des critères d’âge maximum ou d’âge moyen nous sont imposés par nos clients que ce soit dans les
appels d’offres ou dans les contrats qui nous lient à eux ce qui peut nous amener à libérer des véhicules avant la fin de leur durée de vie technique. C’est ainsi que nous sommes amenés à envisager le recours à une vente en externe lorsqu’une solution de redéploiement interne n’est plus possible.
Quelles sont les principales problématiques auxquelles vous êtes confronté dans la gestion quotidienne du parc de véhicules ?
Tout d’abord, les plus grosses difficultés que nous rencontrons se situent avant tout au niveau des approvisionnements des véhicules, car actuellement, les usines constructeurs sont pleines et les véhicules fréquemment livrés en retard ou avec des délais anormalement longs.
Ensuite, nous sommes confrontés au défi des évolutions du mix énergétique de nos flottes. En effet, nous faisons cohabiter des véhicules au gazole, alimentés en partie avec des biocarburants, des véhicules au gaz (et biogaz), des véhicules électriques et quelques véhicules à hydrogène là où auparavant, nous n’achetions que des véhicules au gazole.
Ceci nous amène à nous questionner sur les redéploiements en cours de vie de cette flotte au sein de nos filiales notamment celle qui nécessite des infrastructures de redéploiement spécifiques.
Enfin, il conviendra d’adresser le sujet de la revente de la flotte notamment en ce qui concerne les véhicules électriques ou au gaz.
À quel moment décidez-vous qu’un véhicule doit sortir du parc ?
Nous sortons en priorité les actifs que nous jugeons spécifiques et pas redéployables au sein d’un
autre contrat ou d’une autre filiale. Ensuite nous sortons les véhicules les plus anciens.
Pourquoi avoir choisi Agorastore pour vendre vos équipements inutilisés ?
Nous travaillons avec Agorastore depuis plus de quinze ans, c’est un partenariat historique qui a évolué au fil des années, en même temps que la taille de notre flotte a cru.
De notre côté, les avantages sont multiples : tout d’abord notre processus de sortie est industrialisé. Nous vendons tout ce que nous pouvons vendre avec Agorastore, qu’il s’agisse de véhicules roulants ou non. Au fil des ans, la base acheteurs d’Agorastore est devenue assez incontournable sur le réseau du bus et du car, elle est active et bien animée. C’est une véritable aubaine pour Keolis et cela permet une optimisation économique de notre côté.
Ensuite, cela nous permet également d’éviter les transactions directes entre nos filiales et les acheteurs, et nous donne accès à un processus sécurisé et 100 % auditable. Nous n’avons pas à prendre le risque de nous confronter à des transactions de la main à la main qui pourraient être douteuses, ce qui est particulièrement rassurant.
Enfin, c’est une façon de participer à l’économie circulaire. Nous savons ainsi que nos véhicules ont une durée de vie prolongée et sont utilisés dans des zones où ils peuvent encore servir, tout en nous évitant d’avoir à gérer la question de la fin de vie et du ferraillage.
Comment se passe concrètement la préparation des ventes aux enchères sur la plateforme (photos, annonces, gestion administrative) ?
C’est très simple. Les filiales nous envoient un descriptif sur un masque développé spécifiquement pour les ventes avec des photos et c’est ensuite intégré automatiquement sur la plateforme. Nous ne vendons jamais plus d’une trentaine de véhicules sur une même session, pour ne pas inonder le marché.
Et nous faisons en sorte de ne pas vendre en même temps en grosse volumétrie des véhicules qui présenteraient les mêmes caractéristiques (typologie, année de mise en circulation,etc). L’idée étant de diluer la demande, afin d’optimiser le prix.
Le volume des transactions Keolis est assez considérable. Ces dernières années, nous avons vendu entre 300 et 500 véhicules pour des résultats entre 3 et 5 millions. Après 15 ans de collaboration, c’est assez confortable, notre processus est bien huilé !
Quel usage faites-vous des recettes issues de ces ventes ?
Cela reste sur les résultats économiques de nos filiales. C’est aussi pour cette raison que la filiale a tout intérêt à pousser les mises en vente.
Avez-vous une anecdote particulière ou un exemple concret illustrant le succès d’une vente ?
La plupart des acheteurs sont des négociants et non les utilisateurs finaux, nous ne savons ainsi pas nécessairement quel usage sera fait des véhicules. Toutefois, un grand nombre de nos véhicules sont ensuite utilisés dans des pays étrangers. Cependant, il arrive que certaines ventes soient plus spectaculaires que d’autres ou que les enjeux en termes de prix soient plus significatifs. L’an dernier, par exemple, nous avons vendu un autocar double-étage, avec pour enjeu de couvrir leur valeur comptable avec une plus-value. Le résultat de cette vente a dépassé toutes nos espérances.
Quel message aimeriez-vous faire passer à d’autres entreprises qui hésitent encore à vendre leurs équipements aux enchères en ligne ?
Tout d’abord, la de mise en place d’un processus industrialisé en matière de vente, ce qui permet une optimisation économique pour l’entreprise et un réel gain de temps pour les équipes. Ensuite, la garantie d’une sécurisation et d’une transparence sur les transactions entre vendeur et acheteur. Enfin, la prise en compte par Agorastore des besoins du client. Nous nous félicitons de ce partenariat gagnant-gagnant.
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